Depuis le 19 avril, tout le monde est à nouveau autorisé à voyager à l’étranger sur une base non essentielle, mais dans des conditions assez strictes. Malgré les conseils aux voyageurs, il semble que les voyages aériens reprendront tranquillement cet été. Mais tant que le coronavirus rôde dans les parages, dans quelle mesure les vols sont-ils sûrs ?
Risque accru ou non ?
Il semble plausible que les voyages en avion présentent un risque accru : il y a beaucoup de personnes dans un petit espace pendant une longue période, et il n’est pas toujours facile de garder une certaine distance. Cependant, il n’y a pas beaucoup de recherches disponibles sur ce sujet. Dans une étude datant de 2003 (source : The New England Journal of Medicine), on peut lire l’histoire d’un vol de 3 heures entre Hong Kong et Pékin le 15 mars 2003. Il y avait à bord un homme de 72 ans, fiévreux et toussant, qui semblait être infecté par le virus du SRAS. Sur les 120 personnes présentes dans l’avion, au moins 18 – et probablement 22 – ont été infectées. Mais l’étude fait également état de deux autres vols où il n’y a eu que peu ou pas de nouvelles infections à la suite d’un passager présentant des symptômes de maladie.
Où vous asseyez-vous dans l’avion ?
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) part du principe que les personnes assises deux rangs derrière ou devant une personne infectée risquent elles aussi d’être infectées. Dans une étude de 2016, des chercheurs américains contestent cette affirmation (Source : Annals of Global Health). Ils ont examiné six vols où des infections par le SRAS ou la grippe espagnole étaient connues. Sur un total de 76 personnes infectées, 39 se trouvaient dans la « zone à risque » et 37 ailleurs dans l’avion. Cela peut avoir un rapport avec le fait que les gens bougent beaucoup dans un avion. Des recherches menées en 2018 montrent que 62 % des passagers quittent leur siège au moins une fois pendant le vol.
L’air d’un avion est-il sûr ?
Le contact étroit est une chose, mais à part cela, la présence de particules de virus dans l’air est également un élément important. Cependant, les avions modernes disposent d’un bon système de ventilation. L’air d’un avion est renouvelé toutes les 3 minutes. De plus, cet air passe par des filtres Hepa spéciaux qui capturent 99,99 % des particules présentes. En outre, les aéroports et les compagnies aériennes prennent de nombreuses mesures de sécurité supplémentaires, telles que le contrôle de la température et les masques buccaux obligatoires. Autant d’arguments en faveur du transport aérien.
Alors, voler ou ne pas voler ?
Voler n’est pas totalement sans risque. Le risque d’infection est relativement faible si vous suivez toutes les mesures. Si vous voulez quand même vous protéger, vous pouvez envisager d’utiliser un masque FFP2. Ce masque fonctionne dans les deux sens : d’une part, il protège les personnes qui vous entourent des particules de virus que vous pourriez expirer. D’autre part, il vous protège également des particules de virus présentes dans l’air. Ce n’est pas le cas lorsque vous utilisez un masque chirurgical bleu ou un masque en tissu. Bon voyage !
0 commentaires